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Enfants Zèbres, Quezako ?

 

Je suis la maman d'un petit zèbre, un enfant atypique, un enfant surdoué, précoce ou certains diront encore un enfant à haut potentiel. Il a un peu plus de 4 ans et a été dépisté lors de sa première année d'école,l'année dernière,. Très rapidement, la maîtresse à vu qu'il était différent, qu'il avait un niveau de langage et de connaissances hors norme pour son âge. Quand à moi, sa mère, j'étais en questionnement sur ce diagnostic depuis qu'il a 2 ans. 

Hypersensible, hyperactif, émotionnellement instable, colérique, incompris aussi voir exclu... Voila comment on peut qualifier un enfant précoce. Ces enfants (dont le mien) ont parfois du mal à vivre leur différence, leur fonctionnement "hors norme" mais un accompagnement adapté et une prise en compte précoce de leurs différences peut les aider à s'épanouir sereinement. 

 

 

Si ces enfants sont dotés d'une intelligence nettement supérieure à la norme (ce qui représente 2.3% d'enfants en France), cette chance, ce don (souvent génétique), n'est pas toujours facile à vivre. Il faut l'apprivoiser et apprendre à l'exploiter, ce qui ne se fait pas toujours simplement et sans heurts.

Car au delà du haut potentiel intellectuel, il faut compter avec un très haut Quotient Émotionnel, soit une hypersensibilité, une fragilité parfois compliqué à gérer. 

 

Mon fils, par exemple, réagit fort à la moindre de NOS émotions, en effet miroir X10. Il est intuitif, lucide, a un sens exacerbé de la justice se pose des questions existentielles depuis ses 3 ans sur la vie, la mort, le monde et son environnement. 

Chez ces enfants zèbres, cette acuité intellectuelle peut paraître d'autant plus déconcertante qu'elle se trouve souvent en décalage avec ses besoins affectifs ou avec son développement psychomoteur. 

Car, en faite, le plus grand paradoxe c'est que ces enfants, loin de se sentir supérieur, manquent cruellement de confiance en eux. Mon fils sous ses airs de gros dur insensible au premier abord est complètement déstabilisé quand il a peur, quand il est face à un échec ou une émotion forte (tristesse, colère, mais aussi euphorie...). Ils ont grandement besoin de notre bienveillance et compréhension pour avancer avec leurs différences. 

 

Différents, ils peuvent se sentir isolés, exclus ou incompris et se créent alors un mode de défense en se réfugiant sous l'étiquette d'un mauvais élève inattentif ou au contraire un trublion hyperactif et imperméable aux règles sociales. Tombant dans un cercle vicieux, ils se trouvent de plus en plus fragilisés et marginalisés. A moins d'être dépisté et pris en charge à temps. 

 

 

En cas de doute, si vous pensez que votre enfant est précoce, le mieux est d'en parler avec la maitresse, d'avoir son ressenti sur sa vie à l'école et ses apprentissages afin d'avoir un "portrait" de l'élève qu'il est. Ensuite, tournez vous vers un professionnel compétent pour poser le diagnostic (nous cela à été la psychologue scolaire, mais vous pouvez consulter une psychologue libéral, un neuro-pshychiatre ou encore un neuropsychologue).

Si la précocité est avéré, informez vous sur le sujet, parlez en avec votre enfant. Ils sont souvent rassuré de pouvoir poser des mots sur leurs différences. Accompagnez-le pour le rassurer, faites lui confiance et surtout faites vous confiance. (je parle de la confiance dans sa parentalité ici)

 

Maintenant que faire ? 

être parent d'un enfant zèbre n'est pas une chose aisée... Cela est fatiguant, l'enfant à constamment besoin de limites et de réassurance en même temps. La bienveillance et la patience seront vos plus grandes forces. 

Ensuite, parlez en à l’équipe enseignante et voyez ensemble comment l'intégrer au mieux dans sa classe, comment optimiser sa vie à l'école. 

 

Pour notre fils, qui devenait turbulent quand il s'ennuyait en classe, cela à été de le faire sauter une classe et de le passer directement en grande section pour qu'il soit "nourri" intellectuellement parlant. Cette décision à été prise de concert entre parents, équipe éducative de l'école, psychologue et bien sur notre fils. Qui à donné son accord pour aller directement chez les grands une fois qu'on lui avait expliqué les raisons de ce choix. 

L'enfant doit avoir son mot à dire dans sa prise en charge, le but étant de l'aider et non de le stigmatiser. 

 

Ensuite, l'activité physique est extrêmement importante pour ces enfants. La dépense physique leur permet d'évacuer leur trop plein d’énergie et apaise le mental. En plus, les activités collectives renforcent l'estime de soi et la compréhension des règles de la communauté. Notre fils à choisi la danse comme sport alors que je partait plutôt sur un sport type Judo. Mais son choix à été le plus important et nous le suivons dans cette décision. 

Sachez qu'il a aussi un suivi avec un psychomotricien une fois tous les 15 jours, afin de travailler sur sa capacité d'attention, sa force physique (qu'il ne maîtrise pas du tout) et son schéma corporel. 

 

 

Rassurez vous, les enfants atypiques, quand ils sont compris et accompagnés, sont des enfants heureux et épanouis comme les autres. Le but de cet article est de vous faire part de mon expérience, de pouvoir aider des parents dans le doute. Car une prise en charge précoce est la clé pour plus de sérénité dans la famille. 

Au contraire, voyez cette différence comme une chance. Vous êtes le parent d'un enfant qui comprend vite les choses, qui s’intéresse à tout, qui a bonne mémoire, qui aime apprendre et qui adore faire de nouvelles expériences pourvu que tout cela soit fait de façon ludique, dans le plaisir, l'écoute et la bienveillance. 

Il est essentiel de pouvoir mettre des mots sur ce qu'il ressent, d'accueillir ses émotions, de partager des moments de complicité, de parler et de toujours le soutenir, comme tous les autres enfants ! 

 

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